Promesse de François Hollande en 2012, non tenue à ce jour, la fermeture de Fessenheim est un vieux serpent de mer pour les hommes politiques, un peu comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. EDF, ses puissants syndicats, les 850 salariés et 250 sous-traitants de la centrale sont opposés à la fermeture. En face, la majorité silencieuse est plutôt favorable à la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire en activité dans l'Hexagone.
Fessenheim victime expiatoire de l'alliance socialistes-écologistes
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et celui de Manuel Valls se sont appuyés sur le soutien des Verts. Dans ce cadre, l'accord entre les deux partis exigeait la baisse de la part du nucléaire dans le mix énergétique national. Les puissants se sont mis d'accord sur la centrale de Fessenheim. Les organisations anti-nucléaire se plaignent des retards de la fermeture, tandis que les salariés espèrent encore que la fermeture soit toujours retardée voire abandonnée.
La position de Nicolas Hulot
L'ex-présentateur d'Ushaïa, et ministre en charge de l'énergie et de l'environnement du gouvernement d'Edouard Philippe, Nicolas Hulot, est dans une situation difficile. Avec un président pro-entreprise, et donc plutôt du côté d'EDF, et une histoire personnelle très proche des milieux anti-nucléaire. Le ministre Hulot a donc reculé sur l'objectif de 50% de nucléaire en 2025, tout en confirmant la fermeture de Fessenheim en 2018.